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La République kirghize réalise des progrès significatifs dans la mise en œuvre de la Norme ITIE 2016, assortis d'améliorations substantielles.

Decision reference
2020-73 / BC-296
Decision basis
EITI Articles of Association 2019-2021, Article 12.1. ix)

Décision du Conseil d'administration

Le Conseil d’administration de l’ITIE a approuvé ce qui suit :

Le Conseil d’administration de l’ITIE convient que la République kirghize a pleinement mis en œuvre 12 des 20 mesures correctives arrêtées lors de la première Validation du pays. De ce fait, la République kirghize a réalisé des progrès globalement significatifs dans la mise en œuvre de la Norme ITIE 2016, assortis d'améliorations substantielles concernant plusieurs exigences individuelles.

Le Conseil d’administration félicite le gouvernement de la République kirghize et le Conseil de surveillance (Groupe multipartite) pour les efforts qu’ils ont déployés en vue d’améliorer la transparence et la redevabilité dans l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur extractif en amont. Le gouvernement et le Conseil de surveillance ont tous deux renouvelé leur engagement à superviser tous les aspects de la mise en œuvre de l’ITIE, bien que certains défis restent à surmonter dans l’obtention de financements viables pour le plan de travail annuel de l’ITIE. Le Conseil d’administration prend acte des efforts continus du gouvernement visant à assurer la disponibilité de fonds provenant du budget public et des partenaires au développement pour financer la mise en œuvre de l’ITIE.

Les parties prenantes de l’ITIE en République kirghize ont entamé la transition vers des divulgations systématiques des données ITIE en améliorant les systèmes de divulgation du gouvernement et des entreprises, notamment par la collecte de certaines données ITIE dans le cadre des dépôts annuels que les entreprises soumettent à l’autorité de réglementation, le Comité d’État à l’industrie, l’énergie et l’utilisation du sous-sol. Le Conseil d’administration encourage la République kirghize à s’assurer que la déclaration ITIE repose sur ces nouvelles divulgations systématiques afin de fournir un diagnostic annuel des pratiques d’audit des secteurs public et privé, notamment celles des entreprises d’État. En poursuivant sa collaboration avec le Fonds de gestion des biens de l’État et le ministère des Finances, le Conseil de surveillance peut aider à renforcer la supervision des systèmes de divulgation du gouvernement et des relations financières avec les entreprises d’État, y compris leurs transactions avec des parties affiliées.

Le Conseil d’administration salue les efforts que le Conseil de surveillance a déployés pour surmonter les limitations imposées par des dispositions en matière de sécurité nationale relativement aux données sur la production et l’exportation de certains minéraux, et il encourage le Conseil de surveillance à poursuivre sur cette voie pour assurer une divulgation exhaustive des données sur tous les minéraux produits. Le Conseil d’administration encourage également le pays à s’assurer que ces divulgations sont comparables, en appliquant des normes internationalement reconnues sur les données. Tenant compte des améliorations apportées aux divulgations des informations sur les licences, le Conseil d’administration appelle le Conseil de surveillance et le gouvernement à veiller à l’exhaustivité et l’accessibilité des informations sur les octrois de licences. Le Conseil d’administration prend note des améliorations qui ont été apportées aux divulgations des flux de revenus infranationaux et des dépenses sociales, et il encourage le Conseil de surveillance à faire en sorte que la déclaration ITIE contienne un diagnostic annuel des règles et des pratiques liées aux transferts infranationaux.

Le Conseil d’administration a décidé que la République kirghize disposerait d’un délai de 18 mois avant la troisième Validation, soit jusqu’au 29 mars 2022, pour mettre en place les mesures correctives portant sur l’engagement du gouvernement (Exigence 1.1), les octrois de licences (Exigence 2.2), le registre des licences (Exigence 2.3), la participation de l’État (Exigence 2.6), les données de production (Exigence 3.2), l’exhaustivité (Exigence 4.1), les transactions des entreprises d’État (Exigence 4.5), les paiements infranationaux (Exigence 4.6) et les transferts infranationaux (Exigence 5.2). Si le pays n’accomplit pas de progrès satisfaisants lors de la troisième Validation, il s’exposera à une suspension temporaire conformément à l’Article 6 de la Norme ITIE. Ainsi que le prévoit la Norme ITIE, le Groupe multipartite de la République kirghize aura la possibilité de demander une prorogation de ce délai ou un démarrage anticipé de la Validation.

 

Mesures correctives et recommandations stratégiques

Le Conseil d’administration a convenu que la République kirghize devra prendre les mesures correctives suivantes. Les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ces mesures correctives seront évalués lors d’une troisième Validation, qui commencera le 29 mars 2022 :

  1. Conformément à l’Exigence 1.1.c, la République kirghize devra s’assurer que des fonds viables sont disponibles pour financer tous les aspects de la mise en œuvre de l’ITIE, y compris les activités, les divulgations et la diffusion des données liées à l’ITIE, dans le cadre de l’engagement plein, actif et effectif du pays en faveur du processus ITIE. Les fonds mobilisés pourront comprendre des financements de la part de partenaires au développement et des allocations du gouvernement en soutien à tous les aspects du plan de travail annuel de l’ITIE. Pour renforcer la mise en œuvre, la République kirghize est encouragée à trouver des moyens permettant de renforcer le leadership du gouvernement dans la transition vers des divulgations systématiques.
     
  2. Aux termes de l’Exigence 2.2, la République kirghize devra procéder à une divulgation exhaustive de la liste des licences octroyées au cours de la période considérée, notamment les octrois de licences effectués dans le cadre de négociations directes. Pour renforcer la mise en œuvre, la République kirghize est encouragée à assurer une divulgation systématique des informations demandées dans l’Exigence 2.2.a-c, par le biais des portails publics existants, et à veiller à ce que les transferts de licences soient également rendus publics.
     
  3. Conformément à l’Exigence 2.3, la République kirghize devra divulguer la date de demande, la date d’octroi et la durée de toutes les licences actives au cours de la période considérée. La République kirghize est encouragée à tenir à jour le registre en ligne, qui comprend des informations sur les licences détenues par toutes les entités, y compris les entreprises et les personnes physiques et groupes qui ne figurent pas dans le Rapport ITIE. Pour renforcer la divulgation systématique des informations sur les octrois de licences, le Comité d’État à l’industrie, l’énergie et l’utilisation du sous-sol (SCIESU) pourra moderniser son registre des licences en ligne afin d’en faciliter l’utilisation et la consultation et qu’il soit possible de le comparer avec la liste des demandes de licences.
     
  4. En conformité avec l’Exigence 2.6, la République kirghize devra s’assurer qu’une description des pratiques concernant les relations financières entre le gouvernement et les entreprises d’État est accessible au public, y compris la couverture des transferts de fonds entre l’entreprise d’État ou les entreprises d’État et le gouvernement, ainsi que les bénéfices non répartis, les réinvestissements et les financements de tiers des entreprises d’État. Le niveau de participation de l’État dans les filiales et les opérations conjointes des entreprises d’État devra être intégralement divulgué, y compris les conditions liées à toutes les participations de l’État et des entreprises d’État dans des entreprises extractives. Tout prêt ou toute garantie de prêt consenti(e) par le gouvernement ou par une ou plusieurs entreprise(s) d’État à des entreprises pétrolières, gazières et minières menant des activités dans le pays doit être divulgué(e). La République kirghize pourra envisager de faire en sorte que les accords de prêts entre l’État (ministère des Finances) et des entreprises extractives soient accessibles au public, afin que l’exhaustivité des divulgations des prêts et garanties de prêts existants entre les agences du gouvernement central, les entreprises d’État et les entreprises extractives soit assurée. Pour renforcer la mise en œuvre conformément à la Norme ITIE 2019, la République kirghize est encouragée à prendre les dispositions nécessaires pour rendre publics les états financiers audités des entreprises d’État, y compris les opinions des auditeurs et les notes financières détaillées. En vue de faire un suivi du respect par les entreprises d’État de leurs obligations statutaires en matière de publication de ces informations, la République kirghize pourra souhaiter mettre à profit la déclaration ITIE, en collaboration avec le Fonds de gestion des biens de l’État, pour s’assurer que le portail que les entreprises d’État prévoient d’établir comprend des informations annuelles sur leurs dividendes, leurs bénéfices non répartis, leurs réinvestissements, les financements qu’elles obtiennent auprès de tiers et leurs prêts et garanties de prêts.
     
  5. En conformité avec l’Exigence 3.2, la République kirghize devra divulguer chaque année les données de production concernant toutes les matières premières extractives produites, y compris les volumes de production et les valeurs, désagrégées par matière première. Les concentrés d’or, le fer, l’argent, le charbon et le cuivre revêtent une importance particulière, étant donné que plusieurs de ces minerais sont produits par des entreprises dont les revenus sont considérés comme significatifs dans le cadre de la déclaration ITIE. La République kirghize est également encouragée à trouver des moyens permettant de veiller à ce que les limitations imposées par les dispositions en matière de secret d’État n’entravent pas ses divulgations systématiques des volumes de production et des valeurs de toutes les matières premières extractives. Pour assurer une comparabilité des données de production, la République kirghize est encouragée à employer des méthodologies et des normes internationalement reconnues telles que la Classification centrale des produits (CPC) de l’ONU, les codes du Système harmonisé ou la Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activité économique (CITI, rév. 4).
     
  6. Conformément à l’Exigence 4.1.a-c, la République kirghize devra veiller à ce que tous les paiements et les revenus extractifs significatifs soient divulgués dans leur intégralité. Toutes les entreprises versant des paiements significatifs au gouvernement seront tenues de divulguer intégralement ces paiements, conformément au périmètre convenu. Afin de démontrer publiquement l’exhaustivité de ses divulgations ITIE, la République kirghize est encouragée à s’assurer que les décisions du Conseil de surveillance concernant les entreprises et les flux de revenus qui sont considérés comme significatifs sont clarifiées dans des documents accessibles au public. Aux termes de l’Exigence 4.1.d, le gouvernement est tenu de fournir des informations sous forme agrégée sur le montant total des revenus provenant de chaque flux financier et économique convenu dans le périmètre d’application des Rapports ITIE, y compris sur les revenus inférieurs aux seuils de matérialité convenus. Si ces données ne sont pas disponibles, la République kirghize devra être transparente au sujet des obstacles aux divulgations complètes unilatérales du gouvernement sur les revenus extractifs et s’appuyer sur toutes les données et estimations pertinentes provenant d’autres sources afin qu’il soit rendu pleinement compte des revenus totaux du gouvernement. La République kirghize pourrait envisager d’assurer la divulgation publique complète par le gouvernement des revenus extractifs au travers des systèmes gouvernementaux existants tels que le portail de données ouvertes sur le budget.
     
  7. Conformément à l’Exigence 4.5, la République kirghize devra veiller à ce que les transactions impliquant chaque entreprise d’État dont les revenus sont significatifs, y compris ses filiales et opérations conjointes, fassent l’objet de divulgations annuelles exhaustives et fiables. Ces divulgations devront notamment couvrir les paiements significatifs perçus par les entreprises d’État aux revenus significatifs auprès de chacune des opérations conjointes et filiales, y compris, sans toutefois s’y limiter, les revenus des dividendes et les frais de gestion. Cela devra également couvrir les autres transactions hors revenus qu’elles ont reçues d’agences gouvernementales ou qu’elles ont versées à ces dernières. Il pourrait s’agir de transactions liées aux prêts et aux remboursements de prêts ainsi que d’autres transferts significatifs.
     
  8. Conformément à l’Exigence 4.6, il est demandé à la République kirghize de déterminer si les paiements directs (dans le périmètre des flux financiers et économiques convenus) des entreprises aux entités de l’État infranationales sont significatifs. Si tel est le cas, le Groupe multipartite est tenu de prendre des dispositions pour incorporer et réconcilier dans le Rapport ITIE les paiements directs d’entreprises aux entités de l’État infranationales.
     
  9. En conformité avec l’Exigence 5.2, la République kirghize est tenue de divulguer la formule de répartition des revenus et tout écart éventuel entre le montant du transfert calculé selon la formule de répartition des revenus concernée et le montant qui a effectivement été transféré entre le gouvernement central et chacun des fonds de régions et de districts au cours de la période considérée.

Contexte

La République kirghize a été admise en tant que pays candidat à l’ITIE en septembre 2007 et a été désignée conforme aux Règles de l’ITIE en mars 2011. La première Validation de la République kirghize en vertu de la Norme ITIE a démarré le 1er juillet 2016. Le 8 mars 2017, le Conseil d’administration de l’ITIE a conclu que la République kirghize avait accompli des progrès significatifs dans la mise en œuvre de la Norme ITIE 2016. Le Conseil d’administration de l’ITIE a identifié 20 mesures correctives à prendre, concernant les Exigences suivantes :

  1. Engagement de l’État (1.1)
  2. Gouvernance du Groupe multipartite (Exigence 1.4)
  3. Octrois de licences (Exigence 2.2)
  4. Registre des licences (Exigence 2.3)
  5. Divulgation des contrats (Exigence 2.4)
  6. Participation de l’État (Exigence 2.6)
  7. Données de production (Exigence 3.2)
  8. Données d’exportation (Exigence 3.3)
  9. Fournitures d’infrastructures et accords de troc (Exigence 4.3)
  10. Revenus provenant du transport (Exigence 4.4)
  11. Transactions liées aux entreprises d’État (Exigence 4.5)
  12. Paiements directs infranationaux (4.6)
  13. Qualité des données et assurance de la qualité (4.9)
  14. Transferts infranationaux (Exigence 5.2)
  15. Dépenses sociales (Exigence 6.1)
  16. Dépenses quasi budgétaires des entreprises d’État (Exigence 6.2)
  17. Contribution du secteur extractif à l’économie (Exigence 6.3)
  18. Débat public (Exigence 7.1)
  19. Écarts et recommandations des Rapports ITIE (Exigence 7.3)
  20. Résultats et impact de la mise en œuvre (Exigence 7.4)

Le Conseil d’administration a prié la République kirghize d’exécuter ces mesures correctives, en vue de les évaluer dans le cadre d’une deuxième Validation dont le démarrage était prévu pour le 8 septembre 2018. Suite à deux demandes de prorogation du Conseil de surveillance, le Conseil d’administration a prorogé l’échéance de Validation de la République kirghize au 2 octobre 2019.

La République kirghize a entrepris un certain nombre d’activités afin d’exécuter les mesures correctives requises :

  • Le 7 avril 2017, le Conseil de surveillance a convenu d’un plan d’action lié à l’exécution des mesures correctives.
  • En mars 2017, les collèges de la société civile et des entreprises ont élaboré et approuvé leurs procédures de nomination respectives, dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième mesure corrective.
  • Le 7 avril 2017, le Conseil de surveillance a mis à jour et publié le plan de travail de l’ITIE pour la période 2017-2018.
  • Le 25 mars 2017, le Conseil de surveillance a approuvé les Termes de Référence (TdR) relatifs au Rapport ITIE 2015-2017.
  • Le 27 juin 2018, le Conseil de surveillance a approuvé et publié le rapport annuel d’avancement 2017 de l’ITIE République kirghize.
  • Le 4 janvier 2019, le gouvernement a approuvé la règle n° 631 concernant l’amélioration du processus ITIE, qui prévoit l’apport de modifications au protocole d’accord du Conseil de surveillance.
  • Le 10 janvier 2019, le Conseil de surveillance a approuvé et publié le plan de travail 2019.
  • Le 12 mars 2019, le Conseil de surveillance a désigné l’Administrateur Indépendant pour préparer le Rapport ITIE 2015-2017.
  • Le 22 juin 2019, le Conseil de surveillance a approuvé et publié le rapport annuel d’avancement 2018 de la République kirghize.
  • Le 7 juin 2019, le Conseil de surveillance a approuvé et publié le Rapport ITIE 2015-2017.
  • Le 16 septembre 2019, le Comité d’État à l’industrie, l’énergie et l’utilisation du sous-sol a organisé la conférence nationale de l’ITIE[1] et une conférence de presse[2].
  • Entre juillet et septembre 2019, la coalition des organisations de la société civile (OSC) a mené des activités de diffusion des données ITIE à Bichkek et dans cinq régions extractives (Chatkal, Ala-Buka, Kochkor, Ton et Talas).
  • En août et septembre 2019, la coalition des OSC a tenu trois conférences de presse pour informer les médias au sujet de l’ITIE et de la publication récente de son rapport. Ces trois conférences de presse ont donné lieu à 25 publications portant sur l’ITIE.
  • En août 2019, la coalition des OSC a organisé un concours de la meilleure publication sur l’ITIE parmi les médias de masse. Le 27 septembre 2019, les participants au concours ont pris part à la cérémonie de remise de récompenses, à laquelle ont assisté Karybek Ibrayev, le président du Conseil de surveillance, et le secrétariat de l’ITIE République kirghize.
  • En septembre 2019, le Comité d’État à l’industrie, l’énergie et l’utilisation du sous-sol a mené une activité de diffusion des données ITIE dans la région d’Ala-Buka.
     

Par ailleurs, le Conseil de surveillance a réalisé une étude de faisabilité sur l’intégration[3] avec le soutien du Secrétariat international de l’ITIE. Les recommandations de l’étude ont été approuvées par le gouvernement et les membres du Conseil de surveillance.

La deuxième Validation de la République kirghize a débuté le 2 octobre 2019. Le Secrétariat international de l’ITIE a évalué les progrès que le pays a accomplis dans l’exécution des 20 mesures correctives prescrites par le Conseil d’administration de l’ITIE après la première Validation de la République kirghize en 2016[4].

Sous réserve de la prise en compte par le Conseil d’administration de l’ITIE de nouvelles informations publiées après le démarrage de la Validation, le Secrétariat international a déterminé que la République kirghize avait pleinement exécuté 12 des 20 mesures correctives, que le pays avait réalisé des « progrès satisfaisants » relativement à 10 des Exigences correspondantes, et qu’il était désormais établi que deux Exigences n’étaient « pas applicables ». L’évaluation des Exigences 1.4 (gouvernance du Groupe multipartite) et 3.3 (données d’exportation) comme ayant fait l’objet de « progrès satisfaisants » est sous réserve de la prise en compte par le Conseil d’administration de l’ITIE des développements survenus après le démarrage de la Validation. Selon l’évaluation du Secrétariat international, la République kirghize a réalisé une exécution partielle des 8 autres mesures correctives. De plus, l’évaluation du Secrétariat note un recul dans la satisfaction à l’Exigence 4.1 portant sur l’exhaustivité des divulgations.

Le projet d’évaluation a été adressé au Conseil de surveillance (le Groupe multipartite local) de l’ITIE République kirghize le 16 juin 2020. Suite aux commentaires soumis par le Conseil de surveillance le 3 août 2020, l’évaluation a été finalisée en vue de son examen par le Conseil d’administration de l’ITIE.

 

[1] Communiqué de presse sur la conférence nationale de l’ITIE à Bichkek, consulté ici en décembre 2019.

[2] Communiqué de presse de GKPN, consulté ici en décembre 2019.

[3] Étude de faisabilité sur l’intégration de la République kirghize, consultée ici en décembre 2019.

Scorecard for Kyrgyz Republic: 2020

Assessment of EITI requirements

  • Not met
  • Partly met
  • Mostly met
  • Fully met
  • Exceeded
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Overall Progress

MSG oversight

1.1Government engagement

The government engages in EITI at a high level. Senior officials are represented and engaged. However, government funding and outreach to other donors was unsuccessful in 2017-2019. Despite future funding prospects, shortfalls in 2017-2019 caused challenges for reporting, outreach and dissemination. Therefore, while many aspects have been addressed, the overall objective of effective government engagement has not yet been fully achieved.

1.2Company engagement

Although there is significant scepticism and to some extent active lobbying against the EITI within parts of the company constituency, some companies have been actively engaged through participation in MSG meetings. Many companies, including all large tax payers, participate in EITI reporting. The renewed industry engagement is welcome.

1.3Civil society engagement

There is an enabling environment for civil society to operate in the Kyrgyz Republic, and no concerns about civil society’s ability to participate in the EITI process.

1.4MSG governance

The constituency guidelines for nomination were developed prior to the commencement of Validation, and participation in the nomination process was open and transparent. Although the processes were concluded after commencement of the Validation, the EITI Board considered that the corrective action was fully addressed. Civil society and companies have appointed their representatives without interference. No stakeholders highlighted any significant deviations from the Memorandum of Understanding in practice.

1.5Work plan

The MSG has agreed an up to date work plan for 2016, with objectives for EITI implementation that are linked to national priorities for the extractive sector, as well as costed and time bound work plan activities and actions. Future work plans need to be clearer about the link between the work plan activities and the work plan objectives, and include more specific deadlines for each activity. It is also recommended that the Supervisory Board urgently agrees a fund raising strategy including plans for partial government funding in the future.

Licenses and contracts

2.2License allocations

The Kyrgyz Republic comprehensively describes how licenses are awarded and transferred. Kyrgyz Republic has begun disclosing license information regularly. However, some gaps remain for 2015-2017 awards and transfers; no list of allocations through direct negotiations was available. The government confirmed there were no deviations from the licensing procedures, however the basis for the conclusion was unclear.

2.3License register

Kyrgyz Republic discloses information on license holders online, including coordinates, relevant dates, and commodity being produced. The register also links to the general business register and to the Open Budget Portal of the Treasury. Dates of application for licenses allocated before 29 March 2018 are not available. These dates cannot be compared with the license register due to poor technical usability.

2.4Policy on contract disclosure

The report explains the government policy on contract transparency and comments on the actual practice of contract disclosure. The report also discloses the only publicly available contract with the Kumtor Gold Company.

2.1Legal framework

The 2013-14 EITI Report contains a comprehensive description of the legal framework including a detailed overview of the fiscal regime, changes to the legal framework, and reforms underway. Responsibilities of government entities involved in the management of the extractive sector are described. The fiscal system is centralised, with local governments only collecting property tax and land tax.

2.5Beneficial ownership

Not assessed

The Kyrgyz Republic took part in the beneficial ownership pilot, but only four companies disclosed their ultimate beneficial owners. The 2013-2014 EITI Report confirms that as of 2014, companies must disclose their beneficial owners when applying for a license and notify the government in case of changes in beneficial ownership. Failure to do so constitute grounds for revoking the license in accordance with the Subsurface Law.

2.6State participation

Kyrgyz Republic improves on most aspects of the corrective action. Ten state-owned enterprises (SOEs) are active in the extractive sector. Two companies were considered material, Kyrgyzaltyn OJSC and Kyrgyzneftegaz OJSC. Some disclosures governing the financial relationship between the government and SOEs exist. However, disclosures do not extend towards subsidiaries and joint ventures of SOEs. Lack of coverage of these entities made it impossible to conclude that extractive SOEs’ data is comprehensive. Information is not available on actual practices of these rules. Loan and loan guarantees was partially addressed, though debt agreements between SOEs and the Ministry of Finance were not accessible at the commencement of Validation.

Monitoring production

3.1Exploration data

The EITI Report provides a comprehensive overview of mineral resources and deposits, including “attractive” extractive projects, most of which are significant exploration projects.

3.2Production data

Kyrgyz Republic makes great efforts in pursuing comprehensive disclosure of production data. However public disclosures of the EITI Report continue to fall short of providing clear and comprehensive estimates of production volumes and values for all commodities. Production data does not seem to include silver, mercury, copper, iron and antimony. Kyrgyz EITI has begun to overcome the obstacle of state secrecy laws, though this barrier still exists. Kyrgyz Republic also published data after the commencement of Validation, though they did not cover all gaps in disclosures.

3.3Export data

Kyrgyz Republic discloses export volumes and values for most commodities. Some gaps remain and were hampered by state secrecy laws; in particular for gold export volumes and data on metal commodities. However, the EITI Board considered publications made after commencement of Validation, and consider that Kyrgyz Republic provided fully disaggregated export data, using international data standards for commodities, covering in excess of 99% of all extractive exports. The remaining ~1% relates to exports of metal commodities, under the Harmonised System code for metal ores.

Revenue collection

4.3Barter agreements

Not applicable

The International Secretariat’s assessment is that the corrective action on infrastructure and barter arrangements has been addressed and that Requirement 4.3 was not applicable to the Kyrgyz Republic in the period under review.

4.6Direct subnational payments

All revenue streams are recorded in the State’s single treasury account, even subnational revenues. Kyrgyz Republic clearly distinguishes mandatory social expenditures versus regular fiscal instruments. Full disclosures are not made for ‘Opportunity cost of provided land plots ’ as is required, even if included in the reconciliation exercise.

4.7Disaggregation

Data is disaggregated by individual payment, individual company and individual government entity. The data is not presented by project.

4.9Data quality

Kyrgyz Republic have embedded several aspects into corporate filings to the regulator, with data reported to the regulator annually. The full plan for addressing the corrective action has not yet been completed, but significant progress has been made. There were minor issues related to adherence to standard reconciliation procedures, however the IA was able to provide an assessment on the comprehensiveness and reliability of reconciled financial data.

4.1Comprehensiveness

The report does provide an assessment of comprehensiveness of the reconciled financial data. However, some material payments and companies were excluded from reconciliation without sufficient evidence. There are barriers to ensure full government disclosure of extractive sector revenues. However, these are not clarified nor are plans to overcome these barriers.

4.2In-kind revenues

Not applicable

The 2013-14 EITI Report does not provide information on whether the government collects revenues in-kind. Government officials confirmed that in-kind revenues are not practiced.

4.4Transportation revenues

Not applicable

The International Secretariat’s assessment is that the corrective action on transportation revenues has been addressed and that Requirement 4.4 was not applicable to the Kyrgyz Republic in the period under review.

4.5SOE transactions

The report discloses some SOE transactions. Material dividend incomes and management fees are not reconciled. Additionally, dividend incomes collected by Kyrgyzneftegaz OJSC were not considered.

4.8Data timeliness

The draft 2013-2014 EITI Report was published online on 31 December 2015. The final 2013-2014 EITI Report was published and distributed among stakeholders on 16 February 2016.

Revenue allocation

5.1Distribution of revenues

The 2013-14 EITI Report provides a list of revenues recorded in the national and local budgets. Stakeholders confirmed that all revenues are allocated in the budget.

5.2Subnational transfers

Kyrgyz Republic addresses material transfers from Treasury’s special account to to regions. How revenues should be distributed is provided but it remains unclear how the government calculates the transfers. Actual amounts are disclosed and disaggregated by project and beneficiary. However, the transfer amount calculated in accordance with the relevant revenue-sharing formula is not provided.

5.3Revenue management and expenditures

Not assessed

The 2013-14 EITI Report provides a description of the budget process, and auditing practices for state finances. The 2013-14 EITI Report also provides an overview on establishment of regional development funds - oblast and district levels that were introduced in November 2014 and that will receive a share of extractive related non-tax payments.

Socio-economic contribution

6.1Mandatory social expenditures

Social payments are mandatory, social package payments from companies are available. Additionally, social payments to the Issyk-Kul development fund, funded by the Kumtor Gold Company, are disclosed.

6.2Quasi-fiscal expenditures

Kyrgyz Republic discloses all quasi-fiscal expenditures for two material SOEs; Kyrgyzaltyn OJSC and Kyrgyzneftegaz OJSC. There was consensus among stakeholders consulted that these disclosures were comprehensive.

6.3Economic contribution

Kyrgyz Republic discloses information about contribution of the extractive industries to the economy, with a commentary from the IA that there is 6% discrepancy in comparison to the data by the National Statistics Committee. The report provides information on the extractives industries’ contribution to government revenues, exports and employment, although the IA does not comment on the methodology used to calculate these values.

Outcomes and impact

7.2Data accessibility

Not assessed

Kyrgyz Republic’s EITI does not yet provide EITI data in easily accessible format. The MSG held a discussion to address this encouraged requirement, no actions were taken.

7.4Outcomes and impact of implementation

The Kyrgyz Republic reviews outcomes and impact on a regular basis. They monitor progress in meeting each EITI Requirement, including steps undertaken to exceed them.

7.1Public debate

Kyrgyz EITI reporting is comprehensible and accessible to the general public. Several outreach and dissemination events have been organised in key mining regions. Restricted funding have limited efforts somewhat, however civil society and the regulator, SCIESU, have supported in its place.

7.3Follow up on recommendations

The Supervisory Board ensured that there has been adequate follow up of the recommendations from EITI Reporting, including identifying, investigating and addressing the causes of discrepancies.