Déclaration de la Présidente du Conseil d'administration de l’ITIE sur la situation au Burkina Faso
En tant que Présidente du Conseil d'administration de l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives, l’ITIE, je me joins aux dirigeants régionaux et internationaux pour condamner le coup d’État militaire au Burkina Faso.
Cette prise de pouvoir illégale dans le pays fait suite à d’autres événements similaires dans la région. Elle met en évidence une tendance inquiétante, où l’instabilité croissante menace les institutions démocratiques fragiles et les progrès réalisés en matière de gouvernance responsable.
Le Burkina Faso possède une industrie aurifère importante et des ressources minérales considérables. Bien gérées, ces ressources peuvent apporter une contribution majeure au développement humain. En tant que pays membre de l’ITIE, le Burkina Faso a accompli des progrès continus dans la mise en œuvre de la Norme ITIE. Ces avancées sur la voie de l’amélioration de la transparence et de la bonne gouvernance des ressources minérales du pays doivent se poursuivre.
Nous rappelons à ceux qui se sont emparés du pouvoir par des moyens illégaux que l'ITIE exige un suivi efficace par les parties prenantes, assuré notamment par un Groupe multipartite fonctionnel qui associe le gouvernement, les entreprises et une société civile indépendante, engagée et pleinement impliquée. Le Burkina Faso a fait de grands progrès en créant un environnement propice à la participation active et effective de la société civile à la mise en œuvre de l’ITIE. Tous les pays membres de l’ITIE doivent respecter le Protocole de l’ITIE relatif à la participation de la société civile. Le Conseil d'administration de l’ITIE suivra de près l’évolution de la situation dans les semaines à venir. L’ITIE, en tant qu’espace de dialogue inclusif, doit absolument être préservée.